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Un chien de catastrophe recherche des personnes ensevelies dans des décombres (installations de protection civile). Pour cela, il doit non seulement avoir un bon flair, mais aussi être en pleine forme physique.
Les chiens de catastrophe qui interviennent pour l’organisation REDOG (Société suisse des chiens de recherche et de sauvetage) sont des chiens de sauvetage qui sont appelés à intervenir dans des situations d’urgence. L’épreuve des chiens de catastrophe, placée sous le patronage de la Commission technique pour les chiens d’utilité et de sport (CTUS), est de nature purement sportive. Ainsi, le chien ne cherche pas de vraies personnes ensevelies dans des décombres, mais seulement des figurants. Cette distinction est importante.
Oui, les chiens de toutes tailles, races et origines sont admis aux épreuves. La condition préalable est toutefois que le chien ait un très bon flair, mais qu’il soit en même temps facile à guider. En effet, lors d’une épreuve, on ne juge pas seulement la réussite, mais aussi la méthode de recherche, dans le cas de l’obéissance et de la conduite.
L’épreuve de chien de catastrophe se compose de deux épreuves. Avant la recherche, le chien doit indiquer la présence d’un figurant au niveau d’un tube en grattant et en aboyant intensément. Avec la recherche dans les décombres, le chien doit chercher deux figurants fictifs dans un champ de décombres de 1000 à 4000 m².
La suite sans laisse, le contrôle des distances, le passage d’un groupe de personnes et la capacité à se coucher librement sont testés dans l’épreuve d’obéissance. Dans l’épreuve de conduite, il y a quatre obstacles qui doivent être franchis librement du début à la fin. Pour finir, on procède au détachement; voir dessin.
Dans le domaine de l’obéissance et de la conduite, un maximum de 100 points peut être obtenu. Dans la suite sans laisse, le chien doit suivre son maître en ligne droite et de près. En contrôle de distance, le conducteur de chien fait attendre son chien en position de base, s’éloigne de 40 pas, s’arrête et se tourne vers son chien. Sur ordre du juge, le chien est rappelé. Approximativement au milieu, le chien doit attendre un signal sonore dans une position quelconque, puis le maître vient chercher le chien.
Lors du passage d’un groupe de personnes, le chien doit suivre le conducteur de chien sans laisse et ne doit pas importuner le groupe. Après environ 10 pas, le conducteur et son chien font demi-tour et s’arrêtent. Le conducteur fait attendre son chien sur place et revient au point de départ en traversant le groupe. Le conducteur se tourne vers son chien et l’appelle. Le chien ne doit pas entrer en contact avec le groupe. Lors de la capacité à se coucher sous distraction, le chien est déposé à un endroit prescrit et doit rester couché tranquillement pendant que le conducteur se trouve dans une cachette. Après 3 min, le chien est récupéré par le conducteur.
La conduite: sur 4 obstacles préparés, le chien est guidé (pas au pied) sur les obstacles, il doit résoudre ces tâches le plus calmement possible et de manière autonome. Les obstacles doivent être franchis du début à la fin. Lors du détachement, le chien doit, au commandement et au signal visuel, accepter la bosse au centre, puis effectuer les bosses numérotées. Une attention particulière est portée à la bonne conduite du chien.
Lors d’une épreuve, au moins trois cachettes doivent être préparées à l’avance pour la recherche. Cela signifie que des cachettes sont préparées dans les décombres, dans lesquelles les figurants (équipés de vêtements chauds, de sacs de couchage) peuvent se coucher. Les cachettes doivent être judicieusement intégrées au terrain, de sorte qu’il soit impossible de voir à l’œil nu où sont cachés les figurants.
Plus ou moins. en fonction de la durée de l’épreuve et du nombre de participants, les figurants sont parfois remplacés. Une chose est certaine: celui qui se met à disposition pour ce travail ne doit pas souffrir de claustrophobie.
Un site en ruines est un site typiquement caractérisé par des bâtiments détruits, des gravats et autres matériaux de démolition. L’installation de décombres est préparée pour la plupart des épreuves dans les installations de protection civile, des sites de recyclage ou des chantiers.
L’indication fait partie intégrante de la recherche dans les décombres, mais se déroule en dehors des décombres. Pour cela, il faut un grand tube qui soit le plus étanche possible à l’air sur le côté arrière. Un couvercle en bois est fixé à l’avant, avec des trous sur le côté inférieur pour permettre à la pluie de s’écouler. L’indication du figurant se fait par des aboiements et des grattages.
Le conducteur de chien reçoit du juge une description écrite de la situation tactique (ensemble des circonstances et des conditions qui sont importantes lors d’une intervention de sauvetage), dont il déduit de manière autonome la zone de recherche primaire. Cette «compréhension tactique» est également prise en compte dans l’évaluation. Il faut encore y ajouter le comportement de recherche du chien, son obéissance, les connaissances théoriques et le comportement du conducteur, ainsi que le temps de réussite lors de la recherche.
Le temps de recherche maximal pour la recherche dans les décombres est de 20 minutes.
L’épreuve est alors considérée comme «non réussie». La recherche dans les décombres rapporte 200 points au maximum, dont 100 points uniquement pour trouver les deux figurants et les annonces. Concrètement: 30 points sont attribués par figurant et 20 par annonce. Pour réussir l’épreuve, il faut obtenir au moins 70 points dans chaque domaine – ce qui n’est pas possible si le chien laisse une personne dans les décombres.
De bonnes chaussures, un sac à dos et un casque qui est obligatoire.
Oui, les possibilités d’entraînement ne sont pas seulement limitées par la saison, mais dépendent aussi de la disponibilité d’un terrain d’entraînement adéquat. Selon le lieu de résidence, on accepte de faire plusieurs heures de route pour se rendre sur le lieu d’entraînement. Pas de doute: la formation des chiens de catastrophe est un hobby qui demande beaucoup de temps et d’argent.
Il est tout à fait possible de s’entraîner seul à l’obéissance et à la conduite, mais pour la recherche dans les décombres, on a besoin d’assistants, c’est-à-dire de figurants. Le sport canin de catastrophe est un sport d’équipe impraticable sans un groupe d’entraînement bien rôdé. Et comme on se glisse soi-même dans le rôle du personnage, c’est-à-dire dans la cachette, pour les autres équipes, un entraînement peut vite durer plusieurs heures.
On commence par des exercices simples de recherche dans les décombres où l’on insiste beaucoup sur le fait que le chien associe positivement la recherche et la découverte de personnes. L’objectif final est que le chien soit capable de gratter et d’aboyer de manière autonome et durable au moment de l’annonce. Le niveau de difficulté est ensuite progressivement augmenté – champs de recherche plus grands, distances plus longues, cachettes des figurants plus difficiles.
Pour participer aux concours de chiens de catastrophe placés sous le patronage de la Commission technique pour les chiens d’utilité et de sport (CTUS), il est obligatoire d’être membre de la SCS et il faut disposer d’un livret de performances qui doit être obtenu au préalable auprès du secrétariat de la CTUS. Il n’y a pas de licence de compétition à proprement parler.
La CTUS a mis en ligne sur son site Internet un tableau dans lequel tous les concours sont répertoriés au fur et à mesure et auxquels il est possible de s’inscrire en ligne.